Les États-Unis quittent l'Unesco pour la 3e fois en 40 ans

upday.com 7 hours ago

Les États-Unis ont annoncé mardi leur retrait de l'Unesco, accusant l'organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture de parti pris contre Israël. Cette décision marque le troisième départ américain de l'institution en quarante ans.

La porte-parole du département d'État, Tammy Bruce, a déclaré que « la poursuite de la participation des États-Unis à l'Unesco n'est pas dans l'intéręt national ». Selon elle, l'organisation promeut des « causes sociales et culturelles clivantes » et défend une « feuille de route idéologique et mondialiste ».

Retour sur un précédent

Donald Trump avait déjà retiré les États-Unis de l'Unesco en 2018, dénonçant des biais « anti-israéliens ». L'administration démocrate de Joe Biden avait réintégré l'organisation en 2023, s'engageant à rembourser 619 millions de dollars d'arriérés.

Le retrait, qui sera effectif fin 2026, fait suite aux critiques américaines concernant l'admission de « l'État de Palestine » en 2011. Washington juge cette décision « hautement problématique » et estime qu'elle a contribué à la « prolifération de discours hostiles à Israël ».

Réactions internationales contrastées

La directrice générale de l'Unesco, la Française Audrey Azoulay, a dit « regretter profondément » cette décision, bien qu'elle soit « attendue ». Elle a souligné que la contribution américaine de 75 millions de dollars annuels ne représente que huit pour cent du budget total de l'organisation.

Le président français Emmanuel Macron a assuré l'Unesco de son « soutien indéfectible ». « Le retrait des États-Unis ne fera pas faiblir notre engagement », a-t-il déclaré sur le réseau X.

Soutien israélien à la décision

Le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar a salué « une mesure nécessaire, destinée à promouvoir la justice et le droit d'Israël à un traitement équitable ». Il a dénoncé la « politisation » du système des Nations unies.

L'Unesco avait notamment provoqué la fureur israélienne en juillet 2017 en inscrivant la Vieille ville d'Hébron sur la liste du patrimoine mondial en danger. L'organisation avait caractérisé Hébron, en Cisjordanie occupée, de ville islamique, alors que les juifs y revendiquent une présence de 4.000 ans.

Historique des départs américains

C'est la troisième fois que Washington quitte l'Unesco en quarante ans. En 1984, Ronald Reagan avait déjà retiré la participation américaine en invoquant l'inutilité supposée et les débordements budgétaires de l'organisation, réintégrée en 2003.

Après l'admission de la Palestine au sein de l'Unesco en 2011, Washington avait cessé tout financement, en vertu d'une loi américaine interdisant de financer une organisation dont l'État palestinien est membre. Cette cessation de financement avait créé des arriérés de 619 millions de dollars.

Impact financier limité

Habituée aux revirements de Washington, l'Unesco s'est employée ces dernières années à réduire sa dépendance aux financements américains. Les contributions volontaires ont doublé sous la direction d'Audrey Azoulay.

« Cette décision va néanmoins affecter nos activités dans les années à venir, ou nous obliger à rechercher d'autres sources de financement », précise une source proche du dossier. Les États-Unis resteront toutefois membres du Comité du patrimoine mondial de l'Unesco.

(AFP/Paris) Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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