Trump confirms he will meet with Putin very soon.

upday.com 6 hours ago
Des barbelés dans un champ dans la région de Dnipropetrovsk, le 9 juillet 2025, en Ukraine Roman PILIPEY

Le président américain Donald Trump a confirmé vendredi qu'il rencontrera son homologue russe Vladimir Poutine « très prochainement » dans un lieu qui a été fixé. Cette rencontre s'inscrit dans le cadre de sa médiation pour mettre fin à la guerre en Ukraine.

« Je vais rencontrer le président Poutine très prochainement », a-t-il affirmé à la Maison Blanche en précisant qu'il ferait l'annonce du lieu du sommet plus tard dans la journée. Le président américain a également évoqué des « échanges de territoires au bénéfice de chacun », sans donner de précisions.

Échanges territoriaux évoqués

« On parle d'un territoire sur lequel les combats font rage depuis plus de trois ans et demi (...) c'est compliqué, c'est vraiment pas facile, mais nous allons en récupérer une partie », a-t-il ajouté sans donner plus de détails. Trump a dit vouloir ne pas faire d'ombre à la signature vendredi d'un accord de paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan.

Moscou réclame que l'Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées (celles de Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014. La Russie exige également que l'Ukraine renonce aux livraisons d'armes occidentales et à toute adhésion à l'Otan.

Positions irréconciliables

Ces exigences sont inacceptables pour Kiev, qui veut le retrait des troupes russes de son territoire et des garanties de sécurité occidentales. L'Ukraine demande la poursuite des livraisons d'armes et le déploiement d'un contingent européen, ce à quoi s'oppose la Russie.

Parlant de la rencontre avec le président russe, « cela aurait pu se faire plus tôt, mais je suppose qu'il y a malheureusement des mesures de sécurité à prendre », a dit le président Trump. Vladimir Poutine s'est lui entretenu vendredi au téléphone avec le président chinois Xi Jinping et le Premier ministre indien Narendra Modi.

Ultimatum américain

Ces développements surviennent alors que le président américain avait lancé un ultimatum à la Russie la semaine dernière, censé expirer vendredi, pour faire avancer les négociations avec Kiev. Cet ultimatum prévoyait de nouvelles sanctions américaines en cas d'absence de progrès.

L'offensive russe à grande échelle contre l'Ukraine, déclenchée en février 2022, a fait a minima des dizaines de milliers de morts dans les deux pays et causé d'immenses destructions. Mais après plus de trois ans de combats, les positions ukrainienne et russe sont toujours irréconciliables.

Avantage russe sur le terrain

La Russie est accusée de bloquer les pourparlers en maintenant des demandes maximalistes, à un moment où ses forces ont l'avantage sur le front et continuent d'y gagner du terrain. Le dernier cycle de négociations directes entre les deux belligérants à Istanbul en juillet n'avait débouché que sur un nouvel échange de prisonniers et de dépouilles de soldats.

Pour tenter de faire avancer les choses, l'émissaire américain Steve Witkoff a été reçu au Kremlin par Vladimir Poutine. Cette visite a permis une accélération au plan diplomatique marquée par l'annonce jeudi par Moscou d'un « accord de principe » pour un prochain sommet entre les dirigeants américain et russe.

Premier tęte-à-tęte depuis 2019

Il s'agirait du premier tęte-à-tęte entre les deux hommes depuis juin 2019 au Japon. Dans ce contexte, Vladimir Poutine a informé vendredi au téléphone Xi Jinping des « résultats » des discussions concernant le conflit en Ukraine qu'il a eues mercredi avec Steve Witkoff, a fait savoir le Kremlin.

« La Chine se réjouit de voir la Russie et les États-Unis maintenir le contact, améliorer leurs relations et promouvoir un règlement politique de la crise ukrainienne », a dit le chef de l'État chinois à son homologue russe, selon l'agence de presse officielle Chine nouvelle. Le Premier ministre indien Narendra Modi a, quant à lui, déclaré vendredi qu'il avait eu un « bon » échange avec son « ami » Vladimir Poutine.

Sanctions commerciales américaines

Cette discussion a eu lieu après la décision américaine d'imposer 50 % de droits de douane sur les produits indiens importés, les États-Unis reprochant à l'Inde ses achats de pétrole russe. Washington a menacé de s'en prendre aux pays qui commercent avec la Russie, comme l'Inde et la Chine.

Jeudi, interrogé sur le maintien ou non de son ultimatum adressé à la Russie, le président américain a esquivé : « Cela va dépendre de Poutine, on va voir ce qu'il va dire ». « Très déçu », a-t-il enchaîné, semblant parler du chef de l'État russe.

Poursuite des combats

En juillet, il s'était déjà dit « déçu » à plusieurs reprises par Poutine du fait de l'absence d'avancées dans les négociations entre Kiev et Moscou. Parallèlement, l'armée russe poursuit ses attaques aériennes meurtrières sur l'Ukraine et ses assauts sur le front, où ses soldats sont plus nombreux et mieux équipés.

L'Ukraine demande, de concert avec ses alliés européens, un cessez-le-feu de 30 jours, auquel se refusent les Russes.

(AFP) Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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