L'Assemblée vote une hausse de la CSG de 2,8 milliards, la droite furieuse

upday.com 3 hours ago
Manifestation contre l'augmentation de la CSG sur les revenus du capital à Paris. (Image symbolique) / AFP PHOTO / CHRISTOPHE ARCHAMBAULT (Photo credit should read CHRISTOPHE ARCHAMBAULT/AFP via Getty Images) Getty Images

Les députés ont adopté mercredi soir une hausse de la contribution sociale généralisée (CSG) sur les revenus du capital de 2,8 milliards d'euros. La mesure, soutenue par les socialistes, les macronistes, les Insoumis et les communistes, fait passer le taux de 9,2 % à 10,6 %. Elle vise à financer notamment la suspension de la réforme des retraites.

La droite a réagi avec véhémence. Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, a dénoncé sur BFMTV «un bal des fous». Édouard Philippe a parlé d'«un délire fiscal» auprès de l'AFP, tandis que le ministre de la Justice Gérald Darmanin a évoqué dans Les Échos «un suicide français».

Bruno Retailleau, président des Républicains, a qualifié la mesure de «hold-up fiscal en bande organisée, avec une chasse déclarée contre tous ceux qui créent, qui entreprennent et qui embauchent». Le président du Sénat Gérard Larcher a promis à Cnews-Europe 1 de supprimer ces hausses d'impôts au Sénat, dénonçant «la catastrophe financière».

Polémique sur la prime de Noël

Le gouvernement propose de réduire de 45 % le budget de la prime de Noël pour 2026, en excluant les foyers sans enfants à charge. La mesure ferait passer l'enveloppe de 466,5 millions d'euros à 261,5 millions, économisant 200 millions.

La secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a déclaré sur TF1 jeudi : «C'est honteux et indécent». Elle a rappelé que cette prime était «la conquęte d'une lutte menée par la CGT et par les chômeurs en 1997-1998». Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, a souligné sur RMC qu'elle ne pensait «pas que ce soit de la générosité ou un luxe d'avoir ces 150 euros sur un an, en une fois».

Les retraités se sont mobilisés jeudi dans environ 80 rassemblements à travers la France. Ils protestent contre le gel des pensions, la suppression de l'abattement fiscal de 10 % et le doublement des franchises médicales.

Avertissement de Lecornu

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a prévenu mercredi soir les sénateurs que «censure ou pas de vote sur le budget vaudra démission, et cela vaudra dissolution». Il a assuré : «Je ne serai pas le Premier ministre qui fera une passation de pouvoir avec Jordan Bardella».

Le gouvernement dispose de six semaines pour faire adopter le projet de loi de finances 2026, avec une date limite au 23 décembre. Passé ce délai, le budget pourrait ętre imposé par ordonnances. Le ministre chargé des relations avec le Parlement Laurent Panifous a affirmé jeudi sur France info que ce «n'est absolument pas l'objectif».

Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).

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